Soirée Américaine
La course Reine a son Roi
Et il est Américain, Nathan
Adrian, l’éternel relayeur modèle pour la Team USA est enfin sacré en
individuel ! Il avait été très fort aux qualifications US en début du mois
(et nous le retrouverons sur 50 m NL), il a réussi l’impossible aujourd’hui, en
devançant d’un petit centième James Magnussen qui avait en lui la malédiction
australienne, après Eamon Sullivan en 2008. 47"52 pour le vainqueur, Magnussen
deuxième, et le très expérimenté, car il y’en a toujours un, Brent Hayden
troisième. Notre héros national, Yannick Agnel, termine quatrième, à 4/100ème
de Hayden. Dans une finale d’une densité rare, tout s’est joué au détail, et on
peut être sûr que la fatigue nerveuse du côté du français a sans doute fait
pencher la balance. Mais que lui reprocher ? Rien, il a déjà largement
surpassé nos attentes, et l’avenir lui appartient.
Alain Bernard n’est plus champion olympique, Nathan Adrian est le Roi, bravo ! |
La grande nation de la natation
féminine sont bien les Etats-Unis !
Tout comme les hommes la veille,
les femmes américaines ont remporté cette course qui comme je vous l’expliquais
hier était synonyme de puissance d’un pays dans le monde de la natation. Un duel de haute lutte avec les australiennes pendant 700 m a animé la course et mis un peu de piment. Finalement, Allison Schmitt, la championne du 200 m NL a permis aux Américaines de décrocher le titre. L'Australie fait une une très belle place de deuxième.
Du côté bleu(es), ça a été superbe! Jamais ce relais français n'avait été aussi fort, jamais il ne s'était autant rapproché du gratin de la natation mondiale. Lancé idéalement par Camille Muffat, les trois autres relayeuses (Charlotte Bonnet, Ophélie Cyrielle Etienne et Coralie Balmy) ont résisté tout le long au retour des Canadiennes et des Chinoises pour s'adjuger la troisième place et un record de France au passage! Une médaille de bronze, qui permet à la natation française de poursuivre, jour après jour, sa très belle moisson.
La Hongrie tient son titre
Daniel Gyurta perpétue la
tradition hongroise, qui fait d’elle une grande nation des sports aquatiques
(natation et water polo), et surtout une grande nation de brasse et de 4N. Ce
jeune Hongrois remporte le 200 m Brasse, en se permettant de battre au passage
le record du monde en 2’07"28. La Grande Bretagne obtient sa première médaille
d’argent de ses Jeux Olympiques, avec Jamieson, enfin, Tateishi le Japonais
finit troisième. Le triplé historique que Michael Phelps a déjà raté deux fois,
a également été manqué par Kitajima pour la seconde fois. Ce n’est pas pour
rien que ça n’a encore jamais été fait…
Du côté des demi-finales
Ce triplé, Michael Phelps aura
deux occasions de le réaliser demain, mais que ce sera dur ! Il s’est
qualifié en finale du 200 m 4N et 100 m Papillon. Dans la première course, il
aura très fort à faire avec Ryan Lochte, Chad Le Clos ou encore le Hongrois
spécialiste Laszlo Cseh, le Brésilien Pereira et le japonais Hagimo, qui l’ont
battu au 400 m 4N. En revanche, la porte est un peu plus entrouverte au 100 m
Papillon, puisque seul Cavic parait en mesure de le devancer. Et quand on se
souvient de 2008, on ne doutera pas que ce dernier sera animé d’une grande
motivation. La difficulté pour Phelps sera peut-être dans l’enchainement des
épreuves…
Comme annoncé sur ce blog en
préambule de ces Jeux Olympiques, le 100 m NL féminin est très ouvert très
dense. La néerlandaise Kromowidjojo part légèrement favorite avec un temps de
53"05, devant l’australienne Schlanger. Les américaine Franklin et Hardy sont
toujours dans le coup, à l’inverse de l’Allemande Britta Stephen.
Enfin, les demi-finales du 200 m
Brasse dames ont accouché d’un record du monde Rebecca Soni, Américaine (pour
changer), en 2’20"00.