Tennis - Simple Hommes - Présentation du tournoi Olympique
Souvenez-vous,
il y a quatre ans, Rafael Nadal triomphait à Pékin, remportant l’or olympique
aux dépends du Chilien Fernando Gonzalez, aujourd’hui retraité. Ce titre,
« Rafa » ne pourra le défendre sur le gazon londonien, la faute, une
fois de plus, à ses genoux douloureux. Du 28 juillet au 5 août, date de la finale.
Wimbledon sera le théâtre des rêves pour les amateurs de la petite balle jaune.
Et sur le All England Club, les favoris à la récompense suprême ne manquent
pas. Petit tour d’horizon.
64
hommes participeront au tournoi de simple messieurs. Ainsi, les 56 premiers
joueurs au classement ATP sont directement qualifiés, dans la limite de quatre
places disponibles par nation. Les autres joueurs sont des qualifiés. Un titre
olympique rapporte 750 points au classement ATP, une médaille d’argent 450
points et une troisième place 350 points. Après le dur et la Chine en 2008,
place au gazon londonien pour cette olympiade Britannique, un gazon cher au
maître Suisse Federer, vainqueur il y a quelques semaines de cela de son
septième Wimbledon.
Qui
peut viser la médaille ?
Avec
un septième Wimbledon en poche et une place de numéro un mondial fraîchement
retrouvée, Roger Federer, médaillé d’or en double à Pékin avec Stanislas
Wawrinka (qui sera par ailleurs le porte drapeau de la sélection Helvétique),
apparait comme l’incontestable favori. Londres est son jardin, il y a construit
sa légende. Son jeu tout en finesse étant taillé pour le gazon, on voit mal
comment ses adversaires, incapables de rivaliser durant la quinzaine de
Wimbledon, pourraient cette fois ci le terrasser. Néanmoins, le recordman de
titres en Grand Chelem aura une lourde pression à gérer, Londres 2012 étant
sans doute pour lui la dernière chance d’obtenir le titre olympique en simple,
qui lui échappe depuis tant d’années. Cette médaille constitue ainsi l’un des
derniers objectifs de la grande carrière du Suisse. Peut-être que le rêve
deviendra bientôt réalité.
Un Andy
Murray plein de promesses pourra-t-il (enfin) triompher dans un tournoi
majeur ? Sa quinzaine sur gazon ainsi que sa finale de haut rang face à
Federer il y a de cela deux semaines sont porteuses d’espoirs pour le chouchou
du public londonien. Même s’il avait à nouveau échoué sur la dernière marche,
il semble plus proche que jamais de glaner ce titre majeur qui lui manque tant.
Sur gazon et à domicile, il peut sans problème se frotter aux tous meilleurs,
mais le numéro quatre mondial devra sortir la semaine parfaite s’il veut
s’imposer chez lui, et ne pas défaillir mentalement, comme il a très bien su le
faire à Wimbledon. Qui ne tente rien n’a rien et dans cette affaire, Murray a
tout à y gagner.
Reverra-t-on
Novak Djokovic sur le toit du monde ? Que 2011 semble loin pour le
Serbe, année de tous les superlatifs pour lui. Désormais numéro deux mondial,
le vainqueur de Wimbledon 2011 ne semble plus aussi serein sur les courts, sa
nervosité lui jouant souvent des tours. Mais le gazon reste, avec le dur, une
surface où il parvient le mieux à installer son jeu et à être dangereux.
Demi-finaliste sur ces mêmes terrains verts il ya deux semaines, tombant face
au futur vainqueur, le Djoker n’a pas à rougir de sa prestation, même si sa
copie demeure plus terne que l’an passé. Mais quand Djokovic joue pour les
couleurs de son pays, la machine est souvent inarrêtable. A Pékin, il y a
quatre ans, il fut médaillé de bronze. La Coupe Davis, fin 2010, fût pour lui
un déclic, les Jeux Olympiques pourraient alors raviver la flamme.
Tsonga
aura-t-il quant à lui sa carte à jouer ? Présent dans le dernier carré
lors des deux dernières éditions du tournoi Londonien, le Français sixième
mondiale pourrait être le trublion de ces Jeux. Tombeur d’Hewitt ou encore de
Fish cette année sur gazon, il n’avait cédé que face à Murray, dans un beau
combat de quatre sets, néanmoins gêné par une blessure au doigt. Si une place
sur le podium parait envisageable, la médaille d’or semble quant à elle plus
difficile à atteindre. Il lui faudra pour cela triompher du gratin mondial, ce
dont Tsonga est un coutumier. Sa victoire face à Federer en 2010 (alors qu’il
était mené deux sets à rien) sur le gazon londonien avait révélé son talent sur
cette surface. Rééditer une performance de même acabit serait alors synonyme de
médaille.
Animateurs
pour places d’honneur
D’autres
joueurs auront également leur carte à jouer, même si une place dans le dernière
carré sera pour eux plus difficile à atteindre. Le tchèque Tomas Berdych
est ici un exemple idéal. Finaliste à Wimbledon en 2010 mais éliminé d’entrée
cette année, il sera l’un des énigmes du tournoi, à surveiller de très près.
Capable du pire comme du meilleur, le septième mondial, aussi engagé en double,
sera l’outsider numéro un. David Ferrer n’est lui pas un joueur de
gazon, mais sa progression d’année en année sur la surface fait de lui un homme
à suivre de près. Présent pour la première fois de sa carrière en quarts à
Wimbledon cette année, « Ferru » est un homme plein de surprises, qui
a plus d’un tour dans sa raquette. Prenons garde. D’autres Roddick (trois
finales à Wimbledon) ou Hewitt (titré sur le gazon en 2002), anciennes
gloires sont gazon, seront également de la partie.
De
grands absents
Incontestablement,
Rafael Nadal sera LE grand absent du tournoi olympique. Champion
olympique en titre, le Majorquin, titré à Roland Garros début juin mais éliminé
dès le deuxième tour à Wimbledon, doit encore faire face à des problèmes à ses
genoux. Une tendinite l’empêchera ainsi de défendre son titre, ainsi que d’être
porte drapeau. Une énorme déception pour le champion espagnol, qui avait déjà
du renoncer à Wimbledon en 2009 pour cette même raison. Eternel recommencement
pour physique fragile. Son retour est prévu pour la saison sur dur. Il sera
remplacé par Feliciano Lopez en simple et Marc Lopez en double.
Du côté français, Gaël Monfils doit également renoncer. Déjà absent à de nombreuses reprises cette année, notamment à Roland Garros et à Wimbledon « La Monf’ » vit une saison plus que noire. Lui aussi touché au genou, il est remplacé par Julien Benneteau, en simple et en double.
Nadal ne sera pas la pour défendre son titre